CONFECTION MIREILLE

CONFECTION MIREILLE

Equipement (Jockeys, Drivers, Selleries, Divers)

M. Christian Cormy
47 RUE DE LA GARENNE

63730 LES MARTRES DE VEYRE
France

+33 4 73 39 26 50
+33 4 73 39 20 02
+33 6 08 07 66 67

casaques.mireille@orange.fr

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FABRICANT CASAQUES ET TOQUES

Confection Mireille : les petites mains des champs de courses

Dans le respect le plus strict du « code des courses », mais sans oublier d'y apposer sa griffe, Christian Cormy fournit les casaques et toques des plus grandes écuries.

Dans son atelier de 30 m2 inséré dans un quartier pavillonnaire des Martres-de-Veyre _ à une vingtaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand _, Christian Cormy et ses deux collaboratrices coupent et assemblent une à une 550 casaques et toques de jockeys et drivers, soit 70 % de la production française annuelle. Une part importante _ de 15 à 20 % _ est exportée :« En Belgique, Italie, Allemagne, Suisse, dans l'île Maurice, dans tout le Maghreb... », énumère l'artisan, qui compte le roi du Maroc parmi ses clients les plus prestigieux.

Voilà plus de cinquante ans que la famille Cormy a fait son entrée dans le « monde à part, très fermé » des courses hippiques. Tout commence lorsque « Mimi », couturière spécialisée dans les vêtements en Skaï pour enfants, accepte, à la demande d'un ami, de confectionner une casaque dans la même matière. « Ce driver de trotteurs était ravi d'avoir un vêtement imperméable... les autres en ont voulu. A la fin, elle ne faisait plus que cela », raconte son fils, Christian Cormy, qui reprend « la main » et la griffe Confection Mireille en 1981, alors qu'il vient de quitter la région parisienne pour s'installer en Auvergne où il s'est marié. « J'ai appris le métier avec ma mère et fait un stage pour me perfectionner en coupe, savoir prendre le tissu dans le droit-fil. »

Très brillant, très léger, très solide... le satin de Nylon est idéal pour fabriquer les casaques des jockeys des courses de galop. Les drivers de trot, pour qui le poids n'est pas une contrainte et qui courent en hiver, apprécient toujours le Skaï, sans refuser le satin.

Les vêtements des uns et des autres respectent des normes très précises : largeur, longueur, couleurs, formes et tailles des motifs, etc. édictées par les « sociétés mères » françaises _ France Galop pour le galop et la Société d'encouragement du cheval français pour le trot _ et étrangères. « C'est le code des courses. Par exemple, pour les casaques de galop, il y a 18 couleurs possibles, 25 motifs _ bandes, chevrons, étoiles... _ pour le corps, 12 pour les manches et 10 pour les toques », énumère Christian Cormy. Soit de très nombreuses combinaisons. Ce qui est indispensable en raison de l'explosion du nombre de propriétaires. « Nous sommes maintenant à trois couleurs par casaque », souligne l'artisan. Chaque propriétaire choisit ses couleurs et décors. Ce choix doit être homologué par la société mère dont il dépend, puisque, en course, casaques et toques permettent de distinguer les chevaux et de savoir à qui ils appartiennent : ces caractéristiques sont indiquées sur les programmes et répertoriées dans un annuaire.

En moyenne, France Galop envoie chaque semaine à Christian Cormy, comme à ses deux confrères et concurrents, les couleurs d'au moins 10 nouveaux propriétaires, chacun choisissant son fournisseur. Dans cet univers très codifié, le fabricant reste « libre d'avoir sa petite griffe personnelle ». Ainsi, le col des casaques qui sortent de l'atelier Mireille Confection est rabattu à la main, les coutures sont surpiquées et les emmanchures galonnées. Surtout, les décors sont raccordés de part et d'autre du boutonnage...

L'atelier Confection Mireille est très discret, sans enseigne : « Les commandes et les explications se font par téléphone, fax et mail », indique Christian Cormy, qui passe tous ses week-ends sur les champs de courses de toute la France, où il installe sa camionnette d'exposition. « C'est notre service avant-vente. Nos clients aiment bien venir nous voir pour nous connaître... »

SYLVIE JOLIVET pour Les Echos n° 19974 du 02 Aout 2007 • page 14